Fiche individuelle (mise à jour en 2007)
 
Louis PERROIS (1942)
Adresse 77 rue du Pica Talen 34980 Saint-Gély-du-Fesc [Montpellier]
Téléphone* 04 67 84 37 04
E-Mail louisperrois@yahoo.fr
Discipline Ethnologie
Grade* et dernière fonction à l'IRD DR0, Directeur de la DIST
Langues (l, p, e)   Anglais (l), Espagnol (l)
Pays d'affectation   Gabon (1965-1975) et Cameroun (1978-1984)
Autres pays bien connus  
Compétences mobilisables   *Recherche, enseignement et valorisation en anthropologie et histoire de l'art (Afrique noire - Gabon, Cameroun, Aftique équatoriale atlantique) ; *Pratique et conseil dans le domaine des patrimoines culturels, politique cullturelle et recherche et muséologie des pays du Sud (Afrique noire et Pacifique) et/ou relatifs aux pays du Sud (musées d'anthropologie et 'art tribal' des pays du Nord). *Expérience dans le domaine de la valorisation scientifique (communication et édition)
Activités en cours  

*Rédaction scientifique (articles de revues spécialisées et un ouvrage en préparation sur les arts anciens de l’Afrique équatoriale);
*Contributions à des projets de recherche et publications en cours : a- «Langues, gènes et cultures Bantu-Gabon» (sic universités UOB du Gabon et Lyon-II + Barcelone, Leiden., etc.) [essai de corrélation des données biologiques (génétiques) avec les données linguistiques, archéologiques, ethno-culturelles et historiques en vue d'une 'histoire' renouvelée de la région Nord-Bantu] ; b- «Sur les traces de Du Chaillu. Gabon. 1858-1865 », université de Lyon-n, Laboratoire Dynamique du Langage [ouvrage collectif, cédérom et film TV : 'Quels ont été les apports scientifiques originaux - en matière de géographie, sciences naturelles, ethnographie, linguistique, etc. - du premier explorateur de l'intérieur du Gabon ?'].

Rubrique personelle  

Dans une période de profonde mutation des pratiques scientifiques (engendrant notamment la quasi disparition opérationnelle de certaines disciplines à forte connotation de 'terrain' comme par exemple l'ethnologie), il n'est peut être pas inutile d'essayer de sauvegarder dans une certaine mesure, les acquis encore oubliés de l'Orstom, ceux qui ont échappé pour différentes raisons aux publications réalisées tout au long des décennies passées.
Pour ce qui me concerne, et cela n' étonnera personne, il s'agirait évidemment des acquis en matière de recherche culturelle (archéologie et ethnoarchéologie, ethnologie, ethnomusicologie, ethnomuséoiogie, histoire, ethnolinguistique, étude des traditions et littérature orales, etc.), capital de connaissances assez exceptionnel patiemment accumulé depuis les années 1960 en Afrique noire, Pacifique et Amérique du Sud, encore en partie inédit, qui constitue de fait une part non négligeable de l'identité culturelle de ces pays.
Bien entendu, ce point de vue général est tout aussi valable pour de nombreuses autres disciplines de la recherche 'tropica1iste' (géographie, cartographie, socio-économie, géologie et pédologie, hydrologie, entomologie médicale, biologie marine, botanique, écologie, volcanologie, etc.), pratiquées dans le cadre des programmes de l'Orstom puis de l'IRD.
Cette mémoire documentaire que chaque chercheur senior de l'ancien Orstom ou du Cnrs a plus ou moins conservée dans ses cantines et les recoins de sa maison de campagne, dûment classée et 'traitée', pourrait être mise à la disposition des générations à venir, plutôt que promise à tenne au tri sélectif de nos services de déchetterie.

Je vois deux étapes dans un tel processus.
D'abord, essayer de maintenir ou susciter une curwsité pour les patrimoines du Sud (culturels et/ou naturels) dans le public des jeunes chercheurs, étudiants et enseignants de ces pays - par grandes sous-régions - par quelques actions spécifiques de valorisation animées par de petits groupes d'anciens motivés (cf. les actions de vulgarisation de Georges Charpak ou Yves Coppens dans les domaines de la physique et de la paléontologie), à l'occasion et en accompagnement des opérations globales de recherche-développement de l'IRD d'aujourd'hui, des progrannnes désonnais plus ciblés du moins dans leur forme.
Cette curiosité provoquée pourrait vraisemblablement induire un questionnement renouvelé, voire parfois de véritables redécouvertes documentaires, précieuses pour des jeunes scientifiques. En tout cas, un dialogue entre les générations de chercheurs.
Une valorisation dynamique de ces acquis devenus dormants au fil du temps (démarche différente d'un simple legs d'archives brutes, à vocation historique) et en rappel, des données qui ont quelque peu vieilli en raison des modes de publication austères d'autrefois - généralement de forme monographique -, pourrait ainsi être mise en oeuvre sous la forme d'expositions (photos, ouvrages, posters) et/ou de CD/DVD, voire de conférences, débats, films documentaires, brochures de synthèse, à thématique ciblée, en forme de 'bilan' ou 'état des connaissances' (par exemple, 'Le passé archéologique et historique du Gabon-Congo', 'Les cultures et les langues traditionnelles de la Polynésie française', 'Les ressources marines du Pacifique sud', 'Volcans et sociétés en Mélanésie', 'Cartographie d'hier et d'aujourd'hui des régions tropicales', 'Paléoenvironnements et climats anciens de l'Afrique tropicale', etc.) , cela dans une perspective 'grand public cultivé'.

Dans un deuxième temps, si la demande attendue s'en faisait explicitement sentir à propos de tels ou tels thèmes, ici ou là, les 'anciens' détenant de tels 'trésors' documentaires et/ou d'expérience méthodologique pourraient mettre plus directement encore leurs savoirs et leur  documentation personnelle - fruit de décennies d'étude et de missions de collecte d'informations et d'observations, le plus souvent incomplètement exploitées et publiées - à la disposition de leurs cadets du Nord et du Sud (pour 'enrichir' des travaux de thèse par exemple) ; cela par des produits scientifiques et processus variés, plus classiques, traitant de sujets 'pointus' dont ils ont été ou sont encore souvent les référents.

Ces différentes actions - à définir et organiser selon des priorités raisonnables - associeraient largement au plan politique des institutions du Nord (Ird, Cnrs, Ehess, universités, Mnhn, musées nationaux) et du Sud (universités, centres de recherche, musées, centres culturels) -les unes et les autres gardant bien sûr l'initiative et le contrôle de l'exécution scientifique et logistique des projets, en Occident et/ou dans les pays concernés -, mais au niveau des contenus, feraient spécifiquement appel à l'expérience 'résiduelle' de spécialistes honoraires, en complément notable des compétences de chercheurs en activité.

Comme exemple concret de cette démarche encore assez atypique dans nos contrées, on peut évoquer le projet pluridisciplinaire (et multi-organismes) « Sur les traces de Du Chaillu. Gabon, 1858-1865 », cité ci-dessus, qui mobilise ainsi amicalement et de façon informelle depuis quelques mois (2003) - à l'initiative pionnière du Laboratoire 'Dynamique du Langage' de l'université Lyon-JI, une structure très impliquée dans la coopération scientifique avec le Gabon notamment - , plusieurs des ces experts retraités en tant que personnes ressources bénévoles, en renfort des chercheurs concernés (Lyon-II, Cnrs, ULB Bruxelles, UOB Libreville).

Les responsables du musée du Quai Branly songent également à ce type de redécouverte de gisements de connaissances ou expérience 'dormants' - issus des travaux des nombreux chercheurs de la génération des années 1950-70, la plupart déjà retraités ou sur le départ (Cnrs, Mn1m, universités, Ehess, Orstom) - pour enrichir sensiblement le contenu de futures expositions, en soutien des jeunes eonservateurs à l'expérience de 'terrain' désormais -par la force des choses- très limitée.

A noter que la faisabilité de tels projets, occasionnels et à l'évidence collectifs et pluridisciplinaires, dépendrait pour beaucoup de l'intérêt réel de la direction générale de l'IRD et d'un nombre minimal 'd'anciens' intéressés voire passionnés, à fa fois de compétences 'utiles' et relativement disponibles.

A suivre donc...

2 mars 2011

Une fois encore, hélas, la date de la réunion des AA IRD, 22 mars, ne peut pas me convenir pour cause de déplacement indispensable à Bordeaux à l'occasion du vernissage d'une exposition d'art africain à laquelle j'ai participé (catalogue, etc.- beaucoup d'objets du Gabon et du Cameroun) : "Arts d'Afrique-Voir l'invisible". Dommage.

Car, tout retraité que je suis, j'ai finalement encore beaucoup d'occupations liées à ce monde des "arts premiers", tant à domicile qu'à Paris, Bruxelles et plus loin parfois, J'ai d'ailleurs en chantier un nouveau bouquin sur les arts Kota du Gabon à paraître en 2012 (5 Continents Editions). Il y aura une signature groupée ("Fang", "Punu" et "Kota") en juin ou septembre 2012 chez Fischbacher à Paris. Et puis quelques invitations à des jurys de thèse ici et là. En décembre 2010, j'étais à Libreville pour une thèse d'anthropologie. Cela me permet de garder un contact réel avec l'Afrique d'aujourd'hui même si on apprécie surtout mon "expertise" du Gabon de jadis.

Voilà en fait quelle sont mes quelques actions personnelles de "valorisation" de mon long parcours de chercheur, envers le public "cultivé" des musées et envers les communautés universitaires, surtout celle des pays d'Afrique que j'ai fréquentés (Gabon, Cameroun) mais aussi Paris1 et Lyon II.

 

    * facultatif